mardi 5 mars 2013

Paris, capitale la plus chère d'Europe

Les prix des logements dans les capitales d’Europe en 2010 /  2011 et, oops, devine qui va raquer ?


Je ne sais pas si Paris est vraiment une capitale "jeune". J'en doute. Et, une chose est sûre, à ce tarif, elle ne le restera pas longtemps.

vendredi 1 mars 2013

Paris bulle-t-il ?


Stop ! Arrêtez-tout ! Les prix de l'immobilier "reculent" sur Paris !

Et attention, c'est de la grosse gamelle selon les notaires : 1% de baisse en un an, avec un m² à 8270€/m² de moyenne. Bref, du tarif social au triple de la moyenne nationale. A ce prix-là, c'est donné.

Bon on est très loin des retournements provinciaux (par exemple Dunkerque, encore - 10% cette année), mais l'ébauche de l'esquisse que la "ville lumière" fasse de la marche arrière terrifie la profession, semblant s'appuyer sur "l'excellence" parisienne totalement déconnectée des réalités salariales pour continuer à justifier sur l'ensemble du territoire le mythe du placement immobilier sûr dont la valeur ne peut cesser de monter. La matrice d'un rêve auquel nous sommes de moins en moins à croire.  

Ce qui impressionne à Paris, (et surtout nos notaires), c'est d'abord la chute des transactions (- 21%) ne concernant logiquement désormais que les très riches, même si les experts de l'immobilier de luxe nous annoncent un recul sur ce créneau-là aussi

A vrai dire, on s'étonne encore du seul petit % de baisse parisienne, vu les annonces terrifiantes se multipliant chez les professionnels locaux depuis un an.  A croire que certains préfèrent encore des immeubles vides que de risquer les voir occupés par des voisins d'un rang social inférieur. 

P.S : Sur Paris, le prix moyen est tombé dans la zone des 6000€/m² durant un semestre après la crise des subprimes. Nous en sommes encore très loin. Pour info, des villes comme Lyon ou Marseille, sont à moins de la moitié de ce prix.

lundi 25 février 2013

Compétitivité : Se loger en France coûte trois fois plus cher qu'en Allemagne

En ces temps de rigueur imposée, où l'on s'étonne d'une croissance atone, où l’Allemagne est prise en exemple à toutes les sauces pour nous pousser à être plus "compétitif", il est intéressant de se demander où va ce pognon des ménages qui manque à la consommation ? 

Dans son dernier livre Made in Germany, Guillaume Duval nous le rappelle avec un simple graphique...


Se loger en France coûte trois fois plus cher qu'en Allemagne. Cet argent englouti dans l'immobilier (se répercutant aussi sur les loyers qui viennent gonfler la rente) ne l'est pas ailleurs. CQFD.

dimanche 27 janvier 2013

samedi 26 janvier 2013

Pour 1500 euros par mois, t'as plus rien (à Paris)

Lu dans L'Expansion. Voici la surface disponible pour une mensualité de 1500 euros sur 20 ans (hors assurance) + 20.000 euros d'apport. (source : empruntis)


mardi 22 janvier 2013

Micro-logements et abus ? C'est la faute aux locataires !

Depuis le début de l'année, les reportages sur les locations de micros-surfaces illégales à Paris (sous 9m2) se multiplient dans les médias à l'occasion d'expulsions (tout aussi illégales) par des propriétaires peu scrupuleux et jouissant d'une hallucinante impunité judiciaire

Pour commenter cette actualité, Jean Perrin, président de l'Union Nationale des Propriétaires, était l'invité de Bruce Toussaint ce matin sur Europe 1.

Défense de la rente, plaidoyers larmoyants pour la baisse de la fiscalité des propriétaires ou la fin des logements sociaux qui concurrencent injustement le marché privé, Jean Perrin est un bon client d'Apocalypsimmo. 

Face à Christophe Robert, président de la fondation Abbé-Pierre, le patron des proprios nous refait un joli numéro à la radio

En gros, il n'y aurait pas de méchants propriétaires coupables de louer des taudis ou des micros-surfaces (ou plus souvent les deux à la fois). Non, tout ça ce n'est rien que de la faute aux locataires qui acceptent le deal. D'ailleurs, rien ne servirait de sanctionner les propriétaires, victimes comme les autres d'un marché tendu. A 4.00, Perrin nous décroche même le #PointPute (#PointGodwin du bailleur, et du libéral en général), faisant l'amalgame entre le locataire et le client de la prostitution. Quitte à filer la métaphore, Perrin aurait pu ajouter le rôle pourtant déterminant du mac. Et puis c'est tout simple, mais si l'on autorisait la location des surfaces de moins de 9m2 "pas forcément invivables" et bien, hey con, elles ne seraient plus illégales  ! (3.30) 

Humaniste, le patron des bailleurs invite également les gens qui "souvent ne travaillent pas" à aller vivre en province (3.20). Oui, Jean est à cheval sur ce principe: n'allons pas saloper la côte du foncier des possédants en y mêlant le tout-venant des bas revenus. A une époque où l'on nous promet la fin du CDI, mieux vaut du touriste friqué louant à la journée que du smicard aux perspectives sociales incertaines. Perrin nous rappelle à l'occasion qu'il est à l'origine du concept d' "habitat essentiel" (dont nous avions parlé ici), alliant sur la base du low-cost en 12e périphérie, travailleur pauvre au bout du rouleau et boite à chaussure à confort spartiate. 


Nous sommes évidemment d'accord avec Christophe Robert au sujet des micros-surfaces et des abus des propriétaires-bailleurs en général. Il faut les sanctionner lourdement et taper là où ça fait mal : le porte-feuille et la prison ferme en cas de récidive (histoire qu'ils testent par l'exemple, le confort d'habiter à 4 dans 8m2). 

Les déclarations de Cécile Duflot, hier, vont dans ce sens.

Mais, avant d'en arriver là, il faut obligatoirement en passer par la dénonciation des abus par les locataires eux-mêmes (qui ont le droit avec eux, et la possibilité dans un premier temps, de vite se voir exemptés de loyer). 

Comme quoi Perrin a en partie raison: c'est de la responsabilité du locataire de faire entendre ses droits.

Seb Musset.

Retrouvez les mésaventures de Jean Perrin au pays des odieux locataires: