lundi 25 février 2013

Compétitivité : Se loger en France coûte trois fois plus cher qu'en Allemagne

En ces temps de rigueur imposée, où l'on s'étonne d'une croissance atone, où l’Allemagne est prise en exemple à toutes les sauces pour nous pousser à être plus "compétitif", il est intéressant de se demander où va ce pognon des ménages qui manque à la consommation ? 

Dans son dernier livre Made in Germany, Guillaume Duval nous le rappelle avec un simple graphique...


Se loger en France coûte trois fois plus cher qu'en Allemagne. Cet argent englouti dans l'immobilier (se répercutant aussi sur les loyers qui viennent gonfler la rente) ne l'est pas ailleurs. CQFD.

7 commentaires:

  1. Etant faineant je copie/colle ici mon commentaire sur Facebook :

    Ne pas oublier qu'en france le gros lobby immobilier des promoteurs/betonneurs a obtenu des aides publiques (des niches défiscalisantes) qui permettent la création de nouveaux trucs + chers où emmenagent des gens un peu + endettés qui revendent + cher que sa valeur leur ancien logement (cf émission sur M6 qui montre ça) pour financer le nouveau truc + grand => bulle entretenue avec vos impots.

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  2. Contrôle des loyers, contrôle des prix. On veut nous imposer la compétitivité allemande et les baisses de salaire, mais sans la partie contrôle des loyers parce que ce serait faire preuve d'anti-libéralisme de base.

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  3. Salut,

    On va ensuite nous dire que c'est parce que l'on manque de foncier pour pouvoir construire plus de logement...
    Or les allemands sont plus nombreux sur un territoire plus petit.

    Cependant, il est difficile de comparer la France et l'Allemagne en terme d'occupation du territoire.

    Le gros problème chez nous c'est vraiment la concentration de la population sur des zones restreintes (Ile de France, Rhône alpes, grand sud) qui contraint le prix au m² à la hausse du fait de la rareté.

    Allez dans la Creuse, du 1000€/m² vous allez en trouver sans problème !

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    1. Ah mon avis il n'y a pas beaucoup de différences entre les zones urbaines allemandes et françaises, ça n'explique pas l'immobilier trois fois plus cher.

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  4. Ajoutez à cela le fait que la France compte plus de logements par habitant que l'Allemagne (et que pratiquement tous les autres pays d'Europe). Pour se loger en France c'est donc très simple: déménager!. Les Franciliens d'ailleurs ne s'y trompent pas et déménagent en Province. Ils ne le disent pas trop de peur d'être envahis là où ils ont trouvé plus de tranquillité. Le flux migratoire d'Ile de France est ainsi négatif depuis plus de 10 ans. Mais n'attendez pas de ceux qui ont construit et restent en Ile de France qu'ils le disent. Ce serait avouer une grossière erreur: celle d'avoir trop spéculé sur le besoin des gens sans accepter le fait que la meilleure façon d'assouvir ce besoin c'est la mobilité, pas l'immobilité. Attention toutefois: les eldorados de demain ne sont pas ceux d'hier. Ce n'est plus à Nantes, à Lyon ou La Rochelle qu'il faut déménager et s'investir. C'est aujourd'hui à Dijon, Limoges ou Saint Étienne. C'est un peu plus dur au départ, mais une fois fait la vie y est plutôt facile. La barrière à l'entrée est purement psychologique: une comptable qui souhaitait déménager à Limoges m'a ainsi dit avoir été "refroidi" par l'administration qui lui aurait parlé d'absence de débouchés professionnels (C'est pas comme cela que l'administration va créer de la mobilité!). Il ne m'a pas fallu plus d'une phrase pour convaincre cette personne que l'activité dont elle rêve n'est pas celle qui existe déjà mais celle qu'elle va créer ... une fois qu'elle aura déménagée. Cela suppose une prise de risque mais ce risque, celui de vivre un peu chichement au départ, est désormais bien inférieur à celui de se faire bouffer tout cru en restant dans l'immobilité. C'est désormais à chacun de choisir ! Seuls les personnes déjà comblées ont le droit de croire au père Noël, les autres doivent surtout reprendre leur liberté.

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  5. D'accord sur la reconquête de la province pour rééquilibrer ce pays.

    Pas d'accord sur le fait que la seule issue pour les Parisiens soit de déménager. C'est encore une fois une façon de céder au marché. Un fatalisme dont on sait qui il sert en bout de ligne, et qui en plus peut gagner, selon le même principe, le coin ou vous serez en province.

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